LES ÉLECTIONS N'ONT PAS EU LIEU EN IRAN (GUERRE EN IRAN)
  
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Jamais l'Iran ne semble plus vivant que lorsqu'il vote - bien plus vivant que les pays dans lesquels les élections sont devenues une habitude. Les scrutins convoquent le peuple tout entier. Ils convoquent toutes les prises de position. Ils convoquent un peu du vent de l'Histoire. Les femmes y participent en tant que telles ; la jeunesse de même ; les minorités, jusqu'à un certain degré. Alliances et retournements d'alliances sont exposés au grand jour, de même que toutes les opinions en matière de relations internationales, d'économie, etc. On s'interroge même, jusqu'à un certain point, sur la place de la religion et de la pratique religieuse. Les tabous ne le sont plus. La population se trouve d'une certaine façon dans un instant suspendu. La dure réalité recule. L'espoir est au coin de la rue. Mais, après les élections, l'Iran redevient ennuyeux. Plus ennuyeux encore que les démocraties traditionnelles après leurs élections. Ces dernières ont des rêves limités, des espoirs circonscrits, mais elles réalisent le premier des buts du processus électoral : traduire les rapports de forces en institutions et éviter le recours à la violence. L'Iran de Khomeyni fait le contraire. Il propulse les attentes à leur point culminant, puis rapproche les Iraniens de... la violence. Il les rapproche du sentiment d'avoir été dupés. Il les rapproche de la conscience d'être pris pour des imbéciles. Il les rapproche de la certitude que leurs voix n'ont eu aucun effet et n'en auront jamais. Les élections n'étaient qu'un moment de vacances. Un nuage d'été. Les élections en Iran ne sont pas une occasion d'évacuer les tensions ; elles en sont, au contraire, une refondation. Les mêmes exigences sont répétées, les mêmes conflits rejoués, les mêmes manoeuvres ourdies. La démocratie est et demeure dans les poches du Guide religieux, comme si rien ne s'était passé. Nous en sommes toujours au même point : la volonté du Guide religieux demeure le seul absolu intangible. La volonté du peuple est anecdotique et relative. On s'en informe, puis on la remet dans un coin. La composition de l'armée ne change pas. La justice ne change pas. Le monopole des conservateurs sur l'information ne change pas. Les campagnes de dénigrement ne changent pas. Les excès de pouvoir ne changent pas. Les menaces du président Khatami de se fâcher tout rouge sont invariablement les mêmes. Ses larmes itou. Président pour un second mandat, donc leader de l'opposition pour un second mandat. En cela, l'Iran ressemble à ces coureurs qui ne souhaitent aller nulle part. Ils courent, ils se fatiguent, ils s'épuisent, ils tombent à terre ; mais ils sont animés par l'esprit de la course pour la course. Le pire est que cette situation absurde demeure un espoir à atteindre pour le reste des peuples de la région. Ces derniers, en Irak, en Syrie ou ailleurs, ne peuvent pas même bouger le moindre muscle. Personne parmi leurs dirigeants ne se donne même la peine de les duper par le biais d'élections sérieuses. Ces Etats ont en commun le despotisme. L'Iran est particulier dans sa démocratie. L'Iran est particulier dans sa révolution, dans son système de gouvernement, dans ses élections. Il faudrait donc le comprendre de manière particulière. Et la première des choses à comprendre particulièrement est que les élections n'ont pas eu lieu.
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2005-05-05 00:00:00
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